La maison au bout de Chemin

13 Mars 2019 , Rédigé par Ionard Publié dans #Hommes et femmes de Gourdon

Mes recherches en généalogie et le recensement de notre cimetière me font revivre la vie de ma commune et j'adore retrouver la trace des habitants à travers les actes de naissances, mariages et décès mais aussi le recensement ou encore les registres militaires.
J'ai un projet de faire revivre les vieilles maisons en racontant qui y a vécu en restant au plus près de la vérité et en m'appuyant beaucoup sur le livre de Marcel Viossanges "Balade à travers le vieux Gourdon' . Les phrases empruntées seront en italique.
Mais il reste toujours des imprécisions ou des suppositions et donc il est probable qu'il y ait des erreurs dans mes recherches. N'hésitez pas à me contacter si tel était le cas!

La maison au bout de Chemin
La famille Caudy habitait à Chemin. Leur maison ,située sur la route de Bugeat, à la sortie du village, est toujours dans un état impeccable.

Histoire familiale
Georges Caudy était originaire de Cologne hameau de Soudaine la Vinadière ; la famille est recensée habitant Le Bourg en 1906. Une famille de 8 enfants dont 3 naîtront sur la commune de Gourdon-Murat, Michel (1904) Louise (1906) et Germain (1912).

L'aîné Jean-Pierre né en 1890, clairon, a disparu et tué à l'ennemi le 28 août 1914 à Raucourt dans les Ardennes. Mort pour la France.
En 1911 la famille habite toujours au Bourg et en 1921 ils habitent Murat avec 5 enfants.
En 1926, 1931 il n'y a plus aucun Caudy sur la commune.
Ce n'est qu'en 1936 que l'on retrouve une famille Caudy qui habite à Chemin dans cette maison à la fin du village. Michel a épousé Catherine Vinatier (que l'on appelait Angèle) en 1926 et il est parti travailler à Paris comme maçon. Leur fils Albert est né à Paris en 1927.
Un moulin était attenant à droite de la maison ....il ne reste que quelques pierres. On pouvait y voir une vieille femme en noir, accroupie, les genoux enfoncés dans la cage de sa planche à laver, la massole (battoir) à la main, faire la bugeade dans la levade du moulin qui irrigue le pré attenant à la maison.
La propriété des Caudy était d'importance moyenne. Autant que je me le rappelle, le cheptel devait comprendre sept ou huit belles limousines et sans doute l'inévitable bourricot.
Michel était très organisé; sa propriété était remarquablement tenue ainsi que son bétail en parfait état de propreté........

Michel ne manquait pas à la tradition des autres agriculteurs de Chemin. Tous les ans il allait rejoindre des voisins dans les grandes entreprises de bâtiment en région parisienne. De l'automne à la fin du printemps suivant, l'Angèle assurait toute seule les travaux de la ferme.
Michel et l'Angèle hébergeaient assez fréquemment le 'Tonton',

Léon Vinatier, qui exerçait la profession de représentant en vins de Bordeaux, parcourant l'héxagone dans tous les sens mais toujours désireux de retrouver sa famille.
C'est lui qui avait converti le jeune Albert, son petit neveu, à suivre le même chemin.
Cet engouement des Corréziens pour le négoce du vin est quelque chose de complètement ahurissant. A priori, on peut dire que rien ne le justifiait, surtout sur notre Plateau,où jamais aucune tradition vinicole n'a existé........
Aussi, pour ne parler que de Gourdon et de ses proches environs, des négociants, voire des producteurs, on en compte un assez grand nombre.Je citerai ,à titre d'exemples, Léon Nony et Gaston Leygnac de Gourdon,mes amis Chèze de Pradines et celui qui réalisa les meilleures affaires car il devint propriétaire de crus ayant acquis une renommée certaine: Jean Nony de Terracol.
Extraits de 'Balade dans le vieux Gourdon' de Marcel Viossanges.

J'ai de très bons souvenirs de toute la famille Caudy, leur gentillesse et leur serviabilité! Michel partageait même ses bois pour les cèpes!

Albert nous a quittés en avril 2016...

Je partage un message que m'a envoyé Sabine sa filleule.
"Pour la petite histoire, Albert était représentant pour les vins Nony et à ce titre venait plusieurs fois par an en Belgique
(à partir de 1958, date de l’exposition universelle). Quand il était à Bruxelles, il logeait chez mes parents, qui louaient des chambres.
Au fil des années, il s’est intégré à ma famille, a connu le mariage de mes parents, la naissance de mon frère et la mienne (66)
et tout naturellement, mes parents lui on demandé d’être mon parrain.
Il y avait deux autres français qui logeaient chez moi. Tous pour les vins Nony et tous de Corrèze.
Monsieur Senejou de Treignac (actuellement à la maison de retraite de Treignac) et Monsieur Jamilloux de Viam, décédé.

Quand nous venions en Corrèze avec les parents, nous allions voir ceux que nous appelions « les français ». Caudy, Senejou et Jamilloux, un trio de choc.
Je me souviens bien des parents de Albert, ainsi que de son épouse, décédée bien trop tôt. "

La maison est restée longtemps inhabitée..... mais depuis avril 2017 Déborah a poussé la porte!

Et elle a de beaux projets pour cette bâtisse!

Je vous en dis plus très bientôt!

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Caudy épouse Roby

12/11/2021 20:00

Fille de Germain Caudy....chaque vacances scolaires on l'envoyait chez mon oncle Michel et ma tante Angèle garder les vaches ..Que de souvenirs. J'ai 82 ans et des souvenirs à la pelle qui m'aiment à supporter la vieillesse

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Ionard

13/11/2021 17:38

Bonjour Madame Très touchée par votre message et témoignage. Cela me réjouit si famille et amis trouvent ici des histoires et photos du temps qui a passé, mais dont on aime se souvenir. Pouvez-vous me donner votre prénom pour compléter ma généalogie des gens de Gourdon? Avec mes remerciements. Je vous souhaite une belle soirée Dany

denise

15/03/2019 18:57

C'est un beau roman, c'est une belle histoire... qui nous va bien, grâce à son auteur. Attendons la suite!

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marine D

15/03/2019 07:54

Chouette cette vie de village, tu as entrepris un gros travail, bravo à toi, tes voisins doivent s'en réjouir, connaître ces histoires c'est vraiment sympathique et enrichissant ! Elle a du courage Deborah, une anglaise amoureuse de ta région ? Bises Dany

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Ionard

17/03/2019 10:35

Merci Marine ! J'ai commencé mais je ne sais pas si j'irai jusqu'au bout! Déborah n'est pas anglaise mais britannique, elle vient des Bermudes! bises

kimcat

14/03/2019 17:50

C'est bien raconté à la suite de tes recherches !! Bisous Dany

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Martine MARTIN

14/03/2019 16:53

Très bonne idée de vouloir raconter la vie des maisons de ton village à travers tes recherches généalogiques. Ce que tu publies aujourd'hui est très bien écrit et très intéressant car même si on ne connaîs pas ces familles la façon dont tu racontes fait qu'on accroche bien au texte. Bisous

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